Tout d’abord, il nous faut définir la différence entre la malvoyance et la cécité, telle qu’elle est décrite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui situe à 1/20ème la frontière entre malvoyance et cécité.

L’OMS définit 2 catégories de malvoyance :

  • la déficience visuelle moyenne, qui est une acuité visuelle des deux yeux après correction inférieure à 3/10ème et supérieure à 1/10ème, avec un champ visuel d’au moins vingt degrés.
  • la déficience visuelle sévère, qui est l’ acuité visuelle des deux yeux après correction inférieure à 1/10ème et supérieure ou égale à 1/20ème, avec un champ visuel compris entre dix et vingt degrés.(Selon l’union Nationale Des Aveugles et des Déficients Visuels (UNADEV)).

En réalité, les sujets comptent les doigts de la main à trois mètres.

Plus généralement, on parle de malvoyance pour toute personne dont la baisse d’acuité visuelle est responsable d’une modification de comportement et d’une perte partielle d’autonomie. Par exemple, une personne malvoyante peut très bien apprendre le braille. Ses capacités visuelles (champ visuel, acuité visuelle, vision globale, vision périphérique) ne sont pas toujours suffisantes pour permettre une lecture en noire quotidienne.

Il existe quatre grands types de malvoyance :

  • la vision floue (champ visuel intact)
  • la vision tubulaire (champ visuel rétréci)
  • la perte de vision centrale
  • la vision avec tâches.

La malvoyance grave a toujours des atteintes très handicapantes avec l’impossibilité de lire, de conduire, de se déplacer normalement, de déchiffrer les panneaux de signalisation, d’exercer le métier de son choix, etc. Elle fait partie des handicaps dits »lourds », au même titre que la cécité totale, la quasi-cécité, ou la cécité professionnelle.  

L’ensemble de ces affections oculaires touche près de 5 000 000 de personnes en France et, compte tenu du vieillissement de la population, la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age), la cataracte, ainsi que l’apparition de maladie de l’oeil comme le glaucome (une maladie chronique, évolutive et progressive du nerf optique souvent liée à un excès de tension dans l’œil) et la rétinopathie diabétique (une maladie lié au diabète) est en grande partie responsable de ces chiffres alarmants.

Source des images : http://ona.be/que-faisons-nous/sensibilisations-et-formations/cecite-et-malvoyance/